05 Défis en matière de santé psychique

Les élèves sont souvent curieux et curieuses de connaître les opinions personnelles des enseignant·e·s sur certains sujets et posent des questions qui peuvent porter atteinte à leur vie privée. Lorsque les enseignant·e·s abordent des questions telles que le deuil ou la surcharge psychique en classe, il est important qu'ils et elles aient réfléchi à ces questions au préalable et envisagé des réponses appropriées. Au moment de décider d’une réponse adéquate, le droit à la vie privée et celui de la vie d'autrui doivent également être pris en compte. Parfois, il peut être approprié de reformuler la question des élèves afin que le sujet soit traité de manière générale plutôt que personnelle.

Par ailleurs, les élèves peuvent parfois être émotionnellement fragilisé·e·s ou perturbé·e·s lors de discussions sur le thème du harcèlement, de la santé psychique ou du deuil et de la perte. Les écoles ont la possibilité de se préparer à de telles situations, par exemple en impliquant des personnes ressources (travailleurs sociaux et travailleuses sociales, éducateurs sociaux et éducatrices sociales, médiateurs et médiatrices scolaires) et en établissant des conditions organisationnelles appropriées pour pouvoir encadrer ces élèves.

Exemples de stratégies de soutien pour faire face à des élèves émotionnellement perturbé·e·s en classe :

• Éviter de mettre l’élève au centre ou d’attirer l’attention sur lui, sur elle.
• Signaler que le fait d’être émotionnellement perturbé·e est accepté et demander à un moment opportun, si l’élève se sent bien.
• Proposer de quitter brièvement la classe avec lui et elle pour aller chercher un verre ou un mouchoir, et ne revenir que lorsqu’il et elle se sentira un peu plus calme et qu’il et elle voudra revenir.
• Permettre ou proposer aux élèves de se rendre dans des lieux où se retirer au calme dans l’enceinte de l’école (prévus à cet effet) ou de parler avec un·e travailleur et travailleuse social·e, un·e éducateur et éducatrice social·e ou un·e médiateur et médiatrice scolaire.
• Proposer à un·e camarade d’accompagner l’élève perturbé·e s’il et elle a besoin d’être réconforté·e ou consolé·e immédiatement.
• Discuter à nouveau avec l’élève perturbé·e après la leçon.
• Occuper le reste de la classe avec une tâche lorsque l’on prend le temps de discuter avec l'élève perturbé·e.

De nombreux enseignant·e·s adoptent déjà ces manières d’agir. Toutefois, il faut également tenir compte du fait que les écoles donnent à leurs enseignant·e·s la liberté de trouver leurs propres façons d’aider et de gérer les élèves émotionnellement perturbé·e·s.