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SchoolMatters




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23 décembre 2021

04 Les parents en tant que partenaires

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4.3 Pourquoi les parents ne participent pas?

L'expérience montre que la participation des parents s'adresse avant tout aux parents proches de la formation et appartenant à la classe moyenne. Il s'agit donc de parents qui s'intéressent par exemple au thème de la santé, qui se procurent des informations et qui peuvent se permettre une alimentation saine et des loisirs favorisant la forme physique. Leur participation aux offres de l'école entraîne une plus grande motivation et un meilleur comportement social des élèves.

Alors que tous les parents souhaitent soutenir au mieux leurs enfants dans leur parcours scolaire et que la plus grande partie d'entre eux – quel que soit leur niveau d'études – consacrent beaucoup de temps à l'aide aux devoirs et à l'apprentissage, et motivent ainsi leurs enfants, certains parents sont souvent moins en mesure de soutenir leurs enfants et de participer à leur scolarité : les parents socialement défavorisés, les parents issus de l'immigration, les parents élevant seuls leurs enfants, ceux qui sont confrontés à des difficultés socio-économiques, ainsi que les parents et tuteurs/trices ayant un problème de dépendance, des phases dépressives, etc. 

Si les parents ne participent pas aux entretiens et aux événements organisés par l'école, ce n'est généralement pas à cause de leur manque d'intérêt. L’une des causes peut également être l'école. Vérifiez s'il existe une ou plusieurs des raisons suivantes [1] :

  • Manque de culture d'accueil de la part de la commune, de l'école. Les informations ne parviennent pas aux parents, trop tard ou de manière trop peu compréhensible. Les parents ne se sentent pas concernés.
  • Approches axées sur les problèmes lors de l’annonce des activités ou projets.
  • Manque de plages horaires ou plages horaires peu adaptées aux familles. La fréquentation de l'école n'est pas possible en raison de la situation professionnelle. Absence de garde d'enfants.
  • Mauvaises expériences passées ou actuelles en matière d'éducation scolaire et peur du contrôle «étatique». La confiance envers les institutions peut être affaiblie.
  • Expérience fréquente de ne pas être à sa place, de se heurter à l'incompréhension ou d'avoir du mal à se faire comprendre, barrières linguistiques.
  • Autres traditions dans la culture d'origine : la communication avec l'école n'a lieu qu'en situation de crise.
  • Peur de l’expulsion si les enfants ont des problèmes à l'école.
  • Pressions multiples, faible intégration sociale, honte et sentiment d'infériorité. Ce peut être lié à l’appartenance à une classe sociale, pauvreté, chômage, faible niveau d'éducation, particularités de l'enfant ou problèmes des parents : problèmes de drogue, d'alcool, de violence, etc.
  • Discrimination vécue ou attendue, par exemple la langue, la couleur de peau, le pays d'origine, le sexe, la formation, la notation des enfants, les problèmes de santé visibles comme l'obésité.
  • Peur de perdre leur propre culture, d'être exclus de leur communauté d'origine, de ne plus pouvoir y retourner s'ils se conforment aux valeurs locales.
  • Les difficultés à gérer le quotidien sont telles qu'il est impossible de penser à l'avenir.
  • Attitude des parents : « La santé et l'éducation sont une affaire privée. Cela ne concerne pas l'école ! »
  • Une charge de travail importante pour les enseignant×e×s peut également entraver la collaboration.

1    Mulle (2019)